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Infrastructures anti-inondation
Suite à la crue de 1995, les pouvoir locaux et associations, ont travaillé à l’aménagement d’infrastructures de protections des inondations.
Le système anti-inondation construit allie digues et déversoires, deux objets ingénieux qui permettent de contrer des crues semblables à celles de 1995.
Cependant ce système contraignant pour les rivières en cas de crue a pour conséquences, par un effet de couloirs, d’accélerer la propagation de des eaux en son aval. Aussi ces dispositifs couteux en entretien ainsi qu’en impact environnemental et paysager sont limité dans leur capacité : leur gabarit est fixé sur une hauteur de crue calibrée. Si la rivière gonfle davantage que prévue, elle ne pourra plus être contenue.
“En 1966 des inondations importantes ont provoqué la construction de petits aménagements sur quelques barrages intra muros qui favorisaient déjà la possibilité de l’écoulement des eaux. Dès 1970 - puisqu’il n’y avait pas eu d’inondation depuis 1966 - ça c’est relâché un petit peu, et c’est là que sont apparus, 29 ans plus tard, les inondations de 1995.”
Michel Rioux,
président de l’Association de Défense des Sinistrés des Quartiers Inondables (ASDPQI)
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Champ d’expansion
Comment et où accueillir les débordements des rivières ?
Le parc su Gué-de-Maulny se situe en aval des digues, à la confluences de la Sarthe et de l’Huisne. Autrefois, ce terrain était habité par des pêcheurs dont les maisons ont été acquises petit à petit par les pouvoirs publics. Au fur et à mesure, elles ont été détruites pour libérer le sol de ce lieu hautement inondable. Aujourd’hui cette étendue de 16 Ha permet de recevoir les eaux des rivières mancelles en cas de crues importantes, d’être un espace de détente et de contact avec la biodiversité le reste du temps.
Le PPRI
Le PPRI est le Plan de Prévention des Risques Inondations, un document de planification qui délimite les zones inondables et fixe des mesures de prévention, de protection et de sauvegarde à y établir.
Cette réglementation va de l’interdiction de construire à la possibilité de construire sous certaines conditions. Aussi, les infrastructures et les dispositifs qu’ils précaunisent organisent la prévention des risques inondations et façonnent les paysages et espaces publics des quartier concernés.
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Renouveler la ville sur elle-même
Les contraintes règlementaires de construction du PPRI a des conséquences visibles sur l’architecture des quartiers inondables et leur paysage.
On y observe notamment beaucoup de bâtiments rénovés. En effet dans le quartier de Heuzé, les espaces artisanaux et industriels ont été pour beaucoup réhabilité, rénovés, reconvertis. Nous vous présentons ici le théâtre de l’écluse; ancien entrepôt accueillant des projets culturels et la maison de Fabienne; un ancien atelier de menuisier a été reconverti en habitat partagé. On observe alors que la vie urbaine évolue ici comme ailleurs, cependant elle le fait sans consommer de nouveaux terrains.
“Ce qui m’a plu particulièrement c’est l’espace de l’atelier. C’est un grand espace qui a une grande sensibilité et aussi une vue sur la nature environnante, vers la rivière. Je me suis directement dit que ce pouvait être un espace qui pouvait être partagé pour faire des petits évènements, des petits spectacles, des fêtes.”
Fabienne Paumier, habitante du quartier Heuzé, architecte agence Pharo
Un autre marqueur la règlementation du PPRI contraignant les constructions sont les dents creuses et les terrains vagues qui constellent les quartiers habités. Ces espaces souvent en friche deviennent le terreau de la biodiversité.